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7 février 2012

La double visite

De part la convivialité forcée qu’il propose, le toilette sur le palier, créé à des fins économique et pratique, s’avère être malgré tous les avantages qu'on lui connait, peu intimiste et parfois même un piège pour soi même. Je m’explique. Cela se produit lorsque le papier vint à manquer et que la cause de la visite n’était au départ qu’un simple passage et qu’elle évolue au moment d’en sortir, pour s’en devenir une visite plus longue et plus assise qu’elle n’était prévue. Je parle d’un point de vue masculin ici. La femme n’ayant pas cette question à se poser, puisqu’il lui faut s’assoir dans tous les cas, qu’elle soit tantôt de passage éphémère, tantôt de visite plus aboutie. J’en viens au fait. Par manque de vigilance, l’autre jour, je m’étais rendu donc, dans ce dit lieu, afin d’y pisser, et me voilà en train de viser autour du trou, à éclabousser la lunette, que je n’avais pas relevée par flemme et par mépris à la fois amoureux de la femme qui viendrait après moi, mais aussi par pure négligence, en effet, mon inconscient me chuchottait que celui qui viendrait après moi, nettoiera pour son propre confort. D'où le problème clairement posé par le toilette sur le palier. Poursuivons. Me trouvant donc arrivé au terme du but de ma venue, j'allais me retirer noblement et paisiblement, lorsque tout à coup, une partie de moi, viscérale, m’annonce que c’est maintenant à son tour de rendre à la terre ce qui lui revient, si vous me permettez cette métaphore. Désarmé de papier qu’il convient d’apporter lorsque vous prévoyez de vous attelez à ce genre d’exercice, je fais rapidement un aller retour dans ma petite chambre de bonne, équipée tout de même d’une douche et d’un frigidaire, afin de m’armer en conséquence. De retour aux chiottes, je me retrouve face à la conséquence de mon égarement précédent, constatant avec douleur que c’est à moi de nettoyer le rebord de cette cuvette que j’ai, il y a peu, souillé de ma chaude pisse, si je ne veux pas m’assoir dedans et en faire profiter le revers de ma personne. Alliant le ridicule à l’obligation, je commence donc à remédier au problème en débarrassant les contours de ce trône de ma sécrétion vésicale, ce qui est, veuillez noter, tout de même moins désagréable que lorsque vous avez à retirer celle qui n’a pas été déposée là par vous. Une fois ma besogne accomplie, le trône prêt à recevoir mon auguste fion, c’est un sourire niais qui anime mon visage, car enfin, après son lot de surprises et de péripéties, je peux m’oublier quelques instants et ainsi, je commence à chier.

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